Prix de fin d’études 2008

Prix de travail de fin d’études 2008 attribué à:

Florence Lovey et Sarah Greffier, étudiantes HES – filière infirmières et infirmiers pour leur mémoire « Le toucher spontané dans la pratique infirmière »

Notre mémoire a pour thématique le « toucher spontané », sujet que nous allons vous faire découvrir dans une optique d’humanisation des soins.

L’objectif principal de notre recherche est de se rendre compte si le personnel infirmier, travaillant dans un service de soins somatiques adultes, accorde une importance particulière au toucher spontané ainsi que de faire ressortir de quelle manière il l’intègre dans leur pratique professionnelle.

L’ouvrage « Distance professionnelle et qualité du soin » (2003) de Pascal Prayez fait office de cadre de référence. Après sa présentation, nous avons extrait quatre éléments principaux afin d’analyser verticalement puis horizontalement les données récoltées lors d’entretiens auprès de quatre infirmières.

Au travers de cette démarche, nous avons pu constater que les infirmières d’un service de soins somatiques adultes touchent spontanément les patients de manière très variable. En effet, chacune donne une place très personnelle et différente au toucher spontané selon les situations de soins rencontrées. De plus, elles portent toutes attention à différents aspects lorsqu’elles offrent une telle communication non verbale, mais le degré d’attention et la pertinence des éléments varient.

Il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer positivement ou négativement la qualité du soin. Pour notre part, nous soutenons qu’un toucher spontané adapté apporte humanité à la relation soignant-soigné et contribue donc à favoriser la qualité du soin.


Mots-clés: toucher spontané, relation soignant-soigné, communication non verbale, juste distance, humanisation des soins

 

Sarah Frei, étudiante HES – filière infirmières et infirmiers pour son mémoire « Demandes des patients en matière de médecines complémentaires: Quelles ressources pour l’infirmière en oncologie? »


Plusieurs études démontrent que l’utilisation des médecines complémentaires et alternatives et en augmentation depuis quelques années. En tant que professionnelle de la santé exerçant dans un monde changeant, l’infirmière est amenée à adapter ses interventions à l’évolution des demandes des patients.

Mais quelles sont ses ressources pour faire face à l’émergence de demandes en matière de médecines complémentaires?

L’objectif de ce travail est de trouver des éléments de réponse à cette question, de manière contextualisée à l’oncologie. Sont également investiguées deux hypothèses portant sur l’existence de ressources et le développement de compétences dans ce domaine, ainsi que sur la position privilégiée de l’infirmière pour traiter de ce sujet avec le patient.

Six entretiens semi-structurés auprès d’infirmières en activité dans un service d’oncologie ambulatoire ont constitué le moyen de récolter les données initiales. Le processus d’analyse a consisté à les diviser en catégories et à les mettre en lien avec le cadre de référence de Carper (1978) et White (1995). Cette démarche a permis de mettre en évidence de multiples ressources et de les relier au développement de différentes sources de savoirs infirmiers.

Les résultats de cette recherche montrent que les infirmières interrogées combinent un ensemble de ressources variées et semblent ainsi faire preuve de compétence face aux demandes des patients en matière de médecines complémentaires. Cependant, il manque des éléments pour pouvoir affirmer que les infirmières sont les interlocutrices privilégiées des patients sur ce sujet.


Mots-clés: Oncologie, médecines alternatives et complémentaires (MAC), ressources, soins infirmiers

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